Le méné vivant est un poisson, le méné mort est un porc-épic

Depuis que je suis toute jeune, on me raconte que le Lac St-Jean abrite un monstre marin nommé le Mongopongo. Et par "on" ici je fais référence à ma famille et leurs amis, important de le préciser. J'ai aussi lu à quelque part (je devais être à l'école primaire) qu'il y avait un autre lac dont le monstre s'appelait le Mongopongo...inutile de mentionner que ça m'avait mélangée à l'époque, mais bon.
À quoi ressemble ce fameux monstre? Bonne question. Selon les témoins, ce serait quelque chose s'approchant vaguement au design d'une barbotte sur dimentionnée...mais plus serpentin! Monstrueux, quoi. Et on dirait que chaque lac a son monstre...
Mais...
S'il n'y a qu'un monstre par lac et qu'ils sont tous relativement semblables...

D'où viennent-ils?

S'ils sont seuls, ils ne peuvent pas se reproduire, n'est-ce pas? Nous devons malheureusement écarter la possibilité d'une migration en remontant le courant des rivières qui relient les lacs car les monstres des lacs ne sont PAS des saumons!

Certaines personnes disent qu'avant, il y a fort longtemps, une grande mer couvrait le Québec et qu'elle a éventuellement disparue, laissant des lacs ici et là, de même qu'un spéciment de ce pauvre monstre qui nageait nonchalamment dans le coin. C'est ainsi que la famille des monstres des lacs se sont retrouvés SÉPARÉS!
La théorie de la mer qui disparait expliquerait aussi pourquoi il pleut souvent, mais ceci est une autre histoire.

Des observations et des études ont été faites sur le sujet de la dispersion des monstres de lac démontrant que quelqu'un aurait simplement pêché le seul monstre existant, l'aurait coupé en plusieurs parties et les auraient ensuite jeté dans des lacs différents, créant ainsi plusieurs monstres!
Cette théorie avait été faite en prenant des vers de terre comme sujet d'expérience.

Mais étonnamment, ce n'est pas des monstres de lac que nous, baigneur, devons nous méfier! NON! En réalité, le méné est le plus dangereux! Le méné mort!
Car voyez-vous, quand le méné décède, deux longues épines sortent de leur flan (épines longues d'environ un demi-ongle de pouce moyen, pour les références)! Et ils attendent alors qu'une pauvre victime pile dessus, ne les ayant PAS vu!


...


Dans le fond, pourquoi s'en faire avec un pauvre monstre pris dans un lac que personne n'a vraiment vu? Bon, ils existent vraiment, ils sont juste timide! Ça, et ils ont bien de la difficulté à respirer hors de l'eau, bien sûr. ET allergique à la lumière. Ils sont mal amanchés finalement, les pauvres.
Alors que le danger des ménés morts menace nos pieds à tous??? Ces mêmes ménés qui n'ont pas peur se s'aventurer hors des algues et qui viennent en plus s'échouer sur le bord de l'eau tel des kamikazes marins dans leur nouvel état de porc-épic minimaliste!