Rosie Leboeuf la vache et la rencontre dans le café

Rosie Leboeuf la vache était installée confortablement à une charmante petite table dans un petit café. Elle avait eut, plutôt cette semaine, un appel d'une vieille amie de campagne qui était de passage en ville. Rosie pencha sa grosse tête vers sa tasse fumante. Il était encore trop chaud. Habituellement, elle s'empressait d'en boire et se brûlait la langue mais, cette fois-ci, elle décida d'être patiente. Les vaches se doivent d'être patiente. Aussi parce qu'elle perdrait toute sa crédibilité devant Camille car celle-ci était toujours très class.
Camille Dupré venait du petit boisé voisin de son pâturage. Elles étaient des amies de longues dates mais pourtant pas des amies d'enfance. Les deux filles avaient vécu longtemps l'une près de l'autre sans jamais se remarquer. C'est que la communauté des vaches n'avaient pas grand considération pour les non bovins, tout d'abord, et surtout par pour les individus qui étaient considérés comme des mangeurs de viande à la base. Mais Camille n'était pas vraiment une pilleuse de poulailler, au contraire. Elle préférait de loin la fine cuisine française aux gros poulets de grain. Sa famille avait toujours été considérée comme un rammassi d'excentrique.
En fait, c'était au mariage d'une autre vieille amie à Rosie qu'elles s'étaient rencontrée officiellement. Cocotte McMuffin (que tout le monde appelait, en blague, McChicken, mais Cocotte était bien au dessus de cet humour douteux), la poule la plus populaire du poulailler, avait surpris tout le monde en annonçant son union avec Minute Dupré, renard de son état. Bien sûr, Camille était invitée au mariage, étant la cousine du roux canidé.
Camille avait des nouvelles des deux mariés. Ils avaient, paraitrait-il, déménagé en Louisianne dans un bayou. Cela avait surprit Rosie, qui savait pourtant que Cocotte n'aimait pas les lieux humides. L'amour était aveugle et insensible aux variations de la température. La renarde avait ajouté que leur amie volaille avait quelqu'un à nous présenter, trouvant qu'il ferait un si beau couple avec Rosie (ou avec Camille, si cela ne fonctionnait pas). Cocotte était une matchmaker compulsive. Un charmant alligator, Anatole, pêcheur de son état, absolument innofentif et gentil comme tout, à ses dires.
Rosie décida de lui laisser une chance et d'entretenir une correspondance avec lui. Une correspondance électronique, car Rosie ne pouvait pas tenir de crayon entre ses sabots. De toute façon, Rosie et Anatole avaient plus de traits en commun qu'avec Camille.
Les deux n'avaient pas grand intérêt pour les pâtés huppé de Paris.




(ce texte sans but était une présentation de mes souvenirs d'enfance! ^_^)